La Coupe d’Afrique des Nations s’est achevée il y a exactement un mois. Certains joueurs, notamment des nouveaux champions d’Afrique se montrent particulièrement en forme depuis leur retour en club. L’occasion de revenir sur quelques exemples marquants de joueurs qui ont été tout simplement stratosphériques après une CAN, réussie ou non.
Oumar Diakité, Iliman Ndiaye ou encore Simon Adingra ont retrouvé un second souffle depuis leur retour en club. Avant eux, 3 joueurs bien connus se sont retrouvés dans ce cas de figure, après une CAN réussie, moyenne, ou alors complètement ratée.
Le nouveau champion galvanisé par le titre
On commence par un ivoirien. Un des deux seuls éléphants qui étaient là en 2015 lors du deuxième sacre de la Côte D’ivoire et en 2024. Il s’agit du vétéran Max-Alain Gradel. Évoluant à l’As St Etienne en 2014-2015, il boucle la première partie de saison avec 4 buts en championnat. Un bilan qui en soit n’est pas mauvais puisque c’est dans les standards habituels du joueur. Mais durant la CAN en Guinée Equatoriale, Gradel sauve par deux fois les siens en poule. Auteur du but égalisateur face au Mali (1-1) et du but vainqueur face au Cameroun (1-0). Artisan majeur du titre, il revient en club plus motivé que jamais. Max Gradel est tout simplement stratosphérique avec 13 buts inscrits en Ligue 1, rien que sur la deuxième partie de saison. Il porte ainsi son total à 17 buts en 31 matchs.
Une CAN synonyme de renaissance
Un autre champion d’Afrique dans cette posture, c’est le camerounais Vincent Aboubakar. Avant de faire le show à la CAN 2022, c’est d’abord l’édition de 2017 qu’il a sublimée. Mais avant de poser ses valises au Gabon avec les Lions Indomptables, le joueur vivait une période sombre de sa carrière. En situation d’échec au FC Porto, il est prêté au Besiktas en Turquie. Un prêt qui n’est pas encore un grand succès. L’attaquant camerounais ne compte que 3 buts et une passe dé en 14 matchs de championnat. Ses trois buts en Ligue des Champions n’ont pas suffi à faire qualifier le club pour les huitièmes de finale. Aboubacar ne fait pas forcément une grande CAN. Sa situation en club fait qu’il est plus remplaçant. Mais il est décisif dans les deux grands moments de la compétition. Il inscrit le tir au but vainqueur face au Sénégal en quart et le but de la victoire en finale face à l’Egypte. A son retour en club, le lion indomptable enchaîne les buts et les prestations de haut vol. Il claque 9 buts et 3 passes dé en 14 matchs de championnat, portant le total à 12 buts et 4 passes dé en 28 matchs. A cela s’ajoute 3 buts en 3 matchs d’Europa League. Ce qui lui permet de revenir au FC Porto.
Le revanchard après un fiasco en sélection
Ce troisième cas est très différent des deux premiers mais est tout aussi intéressant. Pierre-Emerick Aubameyang en 2015 est en pleine ascension. Après s’être révélé en France avec l’As St Etienne, il découvre le haut niveau avec le Borussia Dortmund. Sa première saison en Allemagne est satisfaisante. Mais le début de la saison 2014-2015 est catastrophique pour l’équipe dirigée par Jürgen Klopp à l’époque. Après 17 journées, Dortmund qui joue d’habitude les premiers rôles, est relégable. Le Gabonais, souvent aligné sur un côté, n’a marqué que 5 buts en championnat. C’est ce contexte qu’il part à la CAN avec le Gabon, espérant un bon parcours avec les siens comme en 2012. Mais l’aventure tourne au fiasco avec une élimination dès la phase de poule. PEA ne marque qu’un petit but durant la compétition. En échec constant en club et en sélection, la Panthère a un sursaut d’orgueil pour la suite de la saison. Repositionné en pointe, Aubam est injouable sur la deuxième partie de saison. Il plante 11 buts accompagnés de 6 passes décisives pour sauver l’ensemble de sa saison. Cette saison est annonciatrice du Prime de Pierre-Emerick Aubameyang qui s’imposera comme un des meilleurs attaquants en Europe même s’il a souvent été sous-coté.