C’est la première fois de son histoire que le Racing Club de Lens engrange 72 points en une saison de Ligue 1. De plus, les Lensois se sont imposés comme nouveau dauphin du PSG en assurant une victoire de prestige contre Marseille. Une saison tout bonnement magnifique qui porte la signature du belge Loïs Openda mais Seko Fofana aussi est passé par là.
Brillant face à Marseille ce week-end (2-1), Seko Fofana continue d’éblouir la Ligue 1 de par son talent, son activité hors norme. Le capitaine lensois assure ses responsabilités et est à la fois le moteur et l’âme de ce Racing Club de Lens et le public est suspendu à ses frappes de mule et ses rushs incessants. L’Ivoirien est en train d’écrire la plus belle page de sa carrière et celle du club lensois.
Fofana sort le grand jeu
Dans un match à enjeu, il faut de l’engagement, de l’audace pour crever les écrans et porter son équipe au sommet. L’international ivoirien n’en dit pas moins. À Lens, Seko Fofana est très adulé. Et si on a plus entendu parlé de lui ces dernières semaines, sa performance contre les Marseillais a rafraîchi la mémoire du public sur ses capacités et son importance. Plus emprunté, plus lent, moins décisif. Le capitaine des Sang et Or, on peut le dire, était décrié chez ses propres fans. Mais les grands joueurs sont toujours là dans les grandes rencontres. Assurément, Seko Fofana en est un. Le samedi soir, contre l’OM, il a eu du mal en début de partie avec un Valentin Rongier qui ne le lâchait pas d’un iota. Mais son talent a fait la différence et enflammé tout un stade. Le géant lensois a d’abord trouvé le poteau sur sa première frappe puis le petit filet sur la suivante pour ouvrir le score. Deux frappes surpuissantes qui ont surpris les Phocéens avant que l’intenable Loïs Openda ne double la mise. En toute fin de match, Dimitri Payet a réduit le score mais insuffisant pour éviter la défaite aux siens. Score final 2-1 pour Lens qui peut espérer finir deuxième du championnat à la fin de la saison grâce au travail quelque peu omniprésent de son Parisien de naissance. Son poids a une nouvelle fois été inestimable dans l’entrejeu lensois.
Fofana, le catalyseur artésien
Intense, cohérent, physique, parfois spectaculaire avec les Sang et Or, on ne s’ennuie presque jamais. Difficile de faire plus complet pour présenter un Seko Fofana qui ressemble à l’incarnation parfaite des principes de jeu lensois. Auteur de 7 buts et 5 passes décisives cette saison, il est à tout jamais un leader et un artisan dans la brillante saison des lensois. Capable de provoquer un événement par sa seule présence et sa seule action, l’Ivoirien a plus d’un tour dans son sac. Au milieu de terrain, difficile de passer à côté du golgoth. Sa formidable domination physique ferait presque passer ses adversaires pour des jeunes de centre de formation. Fofana, c’est d’abord ça : un mélange de puissance et d’endurance qui détonnent. Travailleur, collectif et entreprenant, l’ancien de l’Udinese compile toutes les qualités nécessaires au football moderne. Sa partition dans l’animation offensive du club nordiste a fini de convaincre les plus sceptiques. Là où les adversaires manquent d’envergure, il trouve une montagne. En témoignent ses frappes somptueuses contre Marseille ce weekend. A 26 ans, il est sans doute temps que son potentiel XXL et sa carrière épousent des courbes similaires. Car son parcours atypique a fait de lui le milieu le plus moderne de Ligue 1.
Une Ligue des champions ou un départ ?
Partout où il est passé, son humilité, son leadership et sa capacité à toujours voir les choses en grand ont été soulignés. Le conte de fées avec le RC Lens a beau être parfait, difficile d’imaginer que le géant Fofana ne découvre pas la Ligue des Champions de manière régulière. Cette saison, Seko Fofana est reparti sur les mêmes bases. Ne manquant que deux petites journées en raison d’un pépin physique. Il a une fois de plus guidé ses troupes vers un succès de prestige, toujours en qualité de capitaine. Ses prestations dans le Pas-de-Calais lui ont même permis de retrouver l’équipe nationale de Côte d’Ivoire en septembre dernier. Une première depuis qu’il a quitté l’Italie. Un comeback fêté par un but lors de chacune de ses deux nouvelles sélections contre le Togo et la Guinée en Septembre 2022 même s’il a été un grand absent de la liste de Jean-Louis Gasset lors de la dernière trêve internationale.
En réalité, ses performances attirent les convoitises et on commence à se demander s’il restera encore à Lens comme il l’a fait l’été dernier. Doté d’un tel volume physique, de qualités défensives comme offensives indéniables, on se dit que Seko Fofana pourrait faire le bonheur d’un club plus huppé d’ici quelques mois. Avec un contrat qui court jusqu’en 2025 et une valeur marchande actuellement estimée à 30 millions d’euros par les sites spécialisés, il y a fort à parier que les cadors devront casser leur tirelire pour s’attacher ses services. Lens pourrait donc être confronté à un sérieux dilemme l’été prochain. Cela, avec la possibilité de toucher le jackpot, mais aussi de conserver un taulier la saison prochaine, possiblement en Ligue des champions.