Alors qu’il s’efforce de redonner au football camerounais toute sa grandeur, les embûches se multiplient sur le chemin de Samuel Eto’o. Si les controverses et les scandales font désormais partie du quotidien, c’est une menace bien plus sérieuse qui pèse sur son mandat à la tête de la Fecafoot.
Actuellement, la CAF est sur le point de publier les conclusions de son enquête sur les accusations de trucage de matchs pesant sur l’ancien attaquant du FC Barcelone. En parallèle, des opposants à Samuel Eto’o ont saisi le TAS, invoquant un « déni de justice » dans une lettre adressée à la Fécafoot le 20 mars dernier.
Ces plaignants, composés de clubs, de dirigeants, de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC) et même d’un membre du Comité exécutif de la Fécafoot sous le coup d’une suspension, ont l’intention de demander la suspension de Samuel Eto’o de ses fonctions et de toutes activités liées au football. Ils accusent Eto’o de violations multiples du Code éthique de la Fécafoot et du Code éthique de la FIFA, notamment en ce qui concerne les paris sportifs et les jeux d’argent.
En outre, ces opposants envisagent de demander au TAS de contraindre Eto’o « à rembourser à la Fécafoot sous fonds personnels, l’intégralité des dépenses engendrées par les ruptures abusives des contrats liant la Fécafoot à Antonio Conceiçao d’une part, et la Fécafoot à Le Coq Sportif d’autre part ». Ces affaires ont déjà coûté cher à la Fécafoot, avec une amende de 1,6 million d’euros à Antonio Conceiçao, et pourraient entraîner des dépenses encore plus importantes.
Dans cette bataille juridique qui se profile, l’avenir de Samuel Eto’o à la tête de la Fécafoot semble plus incertain que jamais. Les prochains jours pourraient être décisifs pour le quadruple Ballon d’or africain.