Rien ne va pour l’instant. Les premiers matchs du Mondial féminin 2023 se suivent et se ressemblent pour les représentantes africaines. Après de belles prestations face aux géants du football féminin, la Zambie et le Maroc marchent en eaux troubles. Le Nigéria et l’Afrique du Sud par contre restent sur leur faim. Koudenvoi vous fait le récap de la première journée désastreuse des africaines.
Au total, quatre matchs ont été disputés pour un total de 12 buts encaissés contre 1 marqué pour la délégation africaine en ouverture. C’est un bilan assez cauchemardesque qui ne présage rien de bon pour la suite des évènements.
La mauvaise habitude des Sud-Africaines
Dès le début de la partie, les championnes d’Afrique ont pris le contrôle du jeu. Mais la malchance de leur dernière participation les pourchasse encore. Hildah Magaia, en forme du côté de l’équipe nationale sud-africaine, a marqué et donné l’avantage à son équipe au tableau d’affichage. De manière similaire à leur match contre l’Espagne à France 2019, les Sud-Africaines ont ouvert le score. Mais une fois encore, elles n’ont pas profité de l’avantage. Elles s’inclinent face à la Suède 2-1 au Sky Stadium à Wellington. Fridolina Rolfo et Amanda Ilested sont les principales actrices de cette remontée. Et comme cela ne suffisait pas, quelques instants plus tard, Magaia, la buteuse, a dû quitter le terrain sur blessure. Son absence a profité aux Suédoises qui ont pris l’initiative d’attaquer en multipliant les occasions et ont été récompensées.
Cette défaite signifie que les Banyana Banyana doivent encore attendre pour obtenir leur premier point en Coupe du Monde après ce cruel revirement de situation. Mais cela s’avère beaucoup plus compliqué. Les Banyana Banyana ont été placées dans l’un des groupes les plus difficiles de la compétition. Elles ont perdu contre la Suède, 3e au classement FIFA. Elles vont ensuite s’opposer à l’Argentine, 28e, au prochain match, et terminer leur parcours par l’Italie, 16e au classement qui sont de loin les favoris du groupe.
Le Nigéria résistant
Les Super Falcons ont rivalisé avec les championnes olympiques et le duel a été très palpitant ainsi que celui entre Ifeoma Onumonu et Keilan Sheridan. Les deux gardiennes ont chacune sauvé leur équipe en restant vigilantes sur leur ligne. L’événement marquant de cette rencontre fut cet arrêt crucial de Chiamaka Nnadozie sur le penalty tiré par Christine Sinclair, suite à une faute commise par Francisca Ordega sur l’attaquante canadienne âgée de 40 ans. Sinclair avait l’occasion de devenir la buteuse la plus âgée de l’histoire de la compétition, mais la vigilance et la détermination de Chimaka Nnadozie, gardienne du Nigeria, en ont décidé autrement. Le Nigeria a ainsi réussi à obtenir un match nul 0-0. Un début de campagne prometteur pour les Super Falcons, qui ambitionnent de se qualifier pour les quarts de finale. En reconnaissance de ses exploits, Nnadozie a reçu le titre de joueuse du match, confirmant ainsi ses excellentes performances qui lui ont valu le titre de meilleure gardienne d’Afrique en 2022.
Les nouvelles venues manquent le rendez-vous
Pour leur première participation au mondial féminin, la Zambie et le Maroc espéraient faire une belle entrée, mais à la place, ils ont assisté à un baptême de feu catastrophique. Tous deux ont subi une lourde défaite respectivement contre le Japon (5-0) et l’Allemagne (6-0). Ce résultat sans appel montre la détermination de l’Allemagne à s’imposer face à des adversaires africains, après avoir déjà battu l’Afrique du Sud (4-0) et le Nigeria (3-0) lors de France 2019. Ça reste une première expérience difficile en Coupe du Monde pour les Marocaines qui les poussera à chercher à se relancer face à la Corée du Sud lors de leur deuxième match. De leur côté, les Copper Queens devront se reprendre rapidement avant d’affronter l’Espagne pour éviter de subir une nouvelle défaite.