L’Afrique a son laissé son empreinte de diverses manières dans le « Mondialito ». Lorsque le mondial des clubs a fait ses débuts dans les années 2000 au Brésil, c’est le Raja Casablanca qui a représenté le continent. Mais la gloire est d’abord parvenue aux africains grâce au TP Mazembe qui a offert la première finale au berceau de l’humanité à Abu Dhabi en 2010. Un moment de liesse qui a ébranlé toute l’Afrique. Plus tard, en 2013, l’euphorisation sera tout autre. Le Raja Casablanca a conquis la planète football en se hissant en finale dans une ferveur incroyable à Marrakech. Un exploit qui est resté gravé dans la mémoire des Rajaouis et des Marocains. Retour sur ce parcours héroïque des Aigles verts.
Le premier « Mondialito » en Afrique
Le Maroc va abriter pour la troisième fois la Coupe du Monde des clubs après les éditions de 2013 et 2014. De ces deux organisations, les Marocains ont gardé de bons souvenirs, mais aussi de moins bons. Celui qui a le plus marqué les esprits, c’est évidemment l’édition 2013. Le club local, Raja Casablanca, a réalisé l’un des exploits inédits du football pour affronter le géant Bayern Munich en finale. Une réussite qui n’aurait pu voir le jour. Comment l’histoire a-t-elle commencé ? Le Maroc ambitionne de faire du football une industrie de première classe depuis des années. Il avait donc décidé de faire un test pour prouver à la FIFA ses capacités d’organisation d’une compétition continentale. L’organisation de la Coupe du Monde des clubs était alors devenue une priorité. Il s’agissait d’une initiative qui entrait dans le cadre de la préparation du pays à la candidature pour la Coupe du Monde en 2026. Cette dernière devrait revenir à l’Afrique selon les principes de rotation entre les continents.
En octobre 2011, le Maroc a fait un dépôt officiel de candidature pour abriter le mondial des clubs. Il était à l’époque en lice avec l’Iran, l’Afrique du Sud et les Émirats arabes unis. Ces derniers ont fini par se retirer de la course. Le royaume Chérifien s’est alors vu attribuer l’organisation du « Mondialito » pour les années 2013 et 2014. C’est ainsi que cette compétition des champions continentaux s’est déroulée en Afrique pour la première fois après les organisations en Amérique du Sud et en Asie. Cela étant, tout le monde était impatient de voir comment cela se déroulerait. Malheureusement, les Marocains sont tombés dans la boue avec une mauvaise note dès l’entame de la compétition. Très critiquée, la cérémonie d’ouverture avait déçu par sa simplicité, voire « médiocrité ». Mais c’était sans savoir que la suite serait plus que prolifique.
Les premières émotions
Place au jeu désormais. La cérémonie d’ouverture n’a jamais eu d’incidence sur le niveau des joueurs ou sur les performances des équipes. Qu’elle soit médiocre ou pas, les matchs sont d’une autre réalité. Et c’est exactement ce que le club populaire du Maroc, Raja Casablanca, a prouvé au Monde entier. Pour son entrée en lice, le champion du Maroc d’alors s’est offert une victoire contre les Néo-Zélandais d’Auckland (2-1). L’attaquant Mouhcine Iajour avait ouvert la marque à la 38e minute. Quand bien même les représentants de l’Océanie ont remis les pendules à l’heure à la 62e, Abdelilah Hafidi a délivré les siens dans le temps additionnel. Ce succès a remis le public marocain dans un état euphorique, mais il était loin de deviner la suite de cette aventure. Trois jours plus tard, en quart de finale, les Casablancais réalisent la même performance (2-1) face aux Mexicains de Monterrey à Agadir. Mais cette fois, c’est l’ivoirien Kouko Guehi qui a inscrit le but salvateur dans les prolongations. Cette deuxième victoire n’est pas passée hors de réjouissance, car les Rajaouis sont désormais sur la route de la couronne.
Ronaldinho, victime de l’épopée verte
Un soir du 18 décembre 2013, le public a réservé un accueil chaleureux à la star brésilienne Ronaldinho. Mais les joueurs par contre n’ont pas été cléments. En effet, le Raja Casablanca a réalisé l’impossible en évinçant l’Atlético Mineiro de Ronaldinho. Le représentant sud-américain s’était incliné une seule fois auparavant en 2010. Et c’est le TP Mazembe qui fût le bourreau de l’ogre brésilien. Au bout de 90 minutes, le club du peuple s’est imposé 3-1 sur les réalisations d’Iajour, Moutouali et Mabide. Du côté du Coq, Ronaldinho a inscrit le seul but sur coup franc. Le Raja est en finale de la Coupe du Monde des Clubs. Historique ! En l’espace d’une semaine et de trois matchs, les Rajaouis sont redevenus intraitables. Les Aigles verts, qui enchaînaient encore les défaites quelques jours en arrière, au point de provoquer le départ de l’entraîneur Mhamed Fakhir semblaient désormais pousser des ailes. Treize ans après leur première participation à la Coupe du monde des clubs qui s’était conclue par un zéro pointé, les voilà à quelques mètres de la coupe.
Le rêve brisé
Le 21 décembre, le Raja a rendez-vous avec l’histoire. Mais le beau parcours des Marocains a malheureusement pris fin. Les Aigles verts allaient défier le géant Bayern Munich de Manuel Neuer, Franck Ribery, Arjen Robben ou encore de Philipp Lahm. Le match était trop intense pour les Rajaouis face à une équipe allemande favorite des pronostics. Ils ont fini par s’incliner sur le score de deux buts à zéro sur des réalisations de Dante et de Thiago Alcantara. Le Bayern a remporté la coupe, mais l’équipe marocaine a gagné l’admiration de tous. Se positionner à la deuxième place, c’est un exploit qui restera à jamais dans les annales du football. Le Raja a pu séduire tous les férus de foot grâce à son jeu basé de passes courtes et son courage.
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