Après la Chine et le Qatar dans les années 2010, l’Arabie Saoudite bouleverse le paysage footballistique. La puissance Arabe continue sa chasse aux superstars sur le vieux continent. Voici la deuxième partie de la série consacrée à la révolution entamée par les saoudiens dans le monde de football et ses enjeux.
Ça y est ! Karim Benzema est officiellement un joueur d’Al-Ittihad, récent champion d’Arabie Saoudite. Cependant, l’Arabie Saoudite ne compte s’arrêter là. Après le Ballon d’or en titre, des joueurs comme N’golo Kanté et Di Maria pourraient aussi rejoindre d’autres clubs saoudiens. Il s’agissait dans la première partie de parler de la différence dans la politique de recrutement des stars entre l’Arabie Saoudite et ses prédécesseurs asiatiques. À présent, voici comment les saoudiens ont fait en sorte que la compétitivité de leur championnat ne soit un problème au moment de convaincre les joueurs.
L’autre erreur de la Chine
Pour faire un nouveau comparatif avec les Chinois, ces derniers ont opté au début pour un recrutement massif de stars internationales pour mettre le maximum de lumière sur la Chinese Super League. Cependant, la Chine sera confrontée à deux problèmes qui vont encore plus ternir l’image qu’on avait de son football. D’abord, on se rend compte que sur le plan des infrastructures, les clubs chinois en dépit de leur puissance financière, sont loin d’être à la pointe. Seuls les grands clubs du pays ont des installations comparables à celles des clubs européens. Ensuite, comme on pouvait s’y attendre, le niveau du championnat est très faible. Et les stars recrutées à eux seuls, ne peuvent pas faire grand chose. De plus, ils se retrouvent parfois dans des équipes de bas de tableau.
Les clubs saoudiens ont préparé le terrain
Du côté de l’Arabie Saoudite, la première différence avec la Chine à l’époque, c’est au niveau de la composition des effectifs. Avant le début de la révolution saoudienne ces derniers, les clubs saoudiens recrutaient déjà en Europe. Ces clubs ont réussi à faire venir des joueurs qui évoluent à un bon niveau en Europe. Mieux, il s’agit de joueurs qui étaient encore plus ou moins dans la fleur de l’âge. C’est ainsi qu’on a vu des joueurs comme Ever Banega, Moussa Marega ou encore Odion Ighalo évoluer dans la Saudi Pro League. Un autre exemple plus palpable, on a pu constater qu’à l’arrivée de Cristiano Ronaldo à Al Nassr, il y avait déjà des joueurs confirmés qui ont évolué en Europe au sein de l’effectif. David Ospina dans les buts, Alvaro Gonzalez et Ghislain Konan en défense, Luiz Gustavo au milieu et le duo Vincent Aboubakar-Talisca devant. Une colonne vertébrale de niveau Europa League. Ce qui fait que le championnat Saoudien avait déjà un niveau acceptable, comparé au Qatar et la Chine à leur début. A contrario en Chine, c’est bien après que les clubs ont voulu recruter des joueurs moyens en Europe pour équilibrer leurs effectifs. Mais ils ont été obligés de les surpayer également.
Des stars qui en attirent d’autres
Avec l’arrivée imminente d’autres stars, chaque grand club aura sa tête d’affiche. Ce qui va permettre à ces clubs d’attirer plus de joueurs sans forcément les surpayer car l’occasion de jouer avec Cristiano Ronaldo ou Karim Benzema est déjà un argument de taille. Par ailleurs, on parle aussi de retrouvailles en Arabie Saoudite entre des joueurs comme CR7, Benzema ou Messi avec des coéquipiers au Barça ou au Real. Des joueurs comme Sergio Ramos, Sergio Busquets ou Jordi également des légendes du football. Mais avec autant de joueurs étrangers, les joueurs saoudiens risquent d’être mis de côté. Mais sur ce plan encore, l’Arabie Saoudite a appris de la Chine…