Le Real Madrid a remporté Samedi sa 15e Ligue des Champions face au Borussia Dortmund. Une finale gagnée non pas sans difficultés pour les hommes de Carlo Ancelotti qui ont souffert en première mi-temps. Voici comment les ajustements de coach italien et son staff ont permis au club Merengue de faire basculer la rencontre.
‘’Je ne voyais pas comment on pouvait gagner ce match’’ ce sont les mots de Thibaut Courtois sur son ressenti après la première mi-temps. Une déclaration qui illustre les difficultés rencontrées par la Casa Blanca durant la première période. Mais comme souvent, Madrid s’est adapté pour renverser la situation.
Le pressing autrement

Le Real a démarré comme d’habitude dans un 4-4-2 losange avec Bellingham derrière Vinicius et Rodrygo. Mais en phase défensive, cela se transforme en un 4-4-2 à plat avec Bellingham et Valverde sur les côtés pour défendre sur la largeur. Vinicius et Rodrygo sont les premiers à faire le pressing. Et c’est là que le premier problème va se poser. Dortmund arrivait à se sortir du pressing des deux brésiliens avec une certaine facilité. Ils peuvent utiliser le jeu long grâce à la qualité de relance du gardien Kobel (Image 1), ou alors créer une supériorité numérique à la relance des défenseurs avec un latéral ou alors Emre Can (Image 2) qui vient sur la même ligne que les deux centraux. Cela ajouté au fait que Camavinga avait une position assez haute (pour un numéro 6) en première mi-temps, le Real se faisait transpercer sur les transitions rapides du BVB. Ce qui a donné les grosses occasions de la première mi-temps pour la formation allemande.

Il a d’abord été question à la mi-temps de stopper l’hémorragie pour le Real en ayant un bloc plus compact. Ce qui fait que le BVB avait toujours un peu d’ascendant même si les Merengues commençaient déjà à se créer des occasions, notamment sur coup de pied arrêtés. A partir de l’heure de jeu, le Real se remet à presser mais Ancelotti a changé d’approche. Cette fois on retrouve Bellingham et Valverde dans une position axiale, les deux premiers joueurs chargés de déclencher le pressing. Une position qui est inhabituelle car d’une certaine manière l’anglais et l’uruguayen étaient en position d’avant-centre. Mais étant des milieux de métier, ils savent mieux faire le pressing et ont le volume de jeu pour faire le contre pressing quand c’est eux qui perdent la balle.
Sortir Vinicius du piège
Avec ce repositionnement de Bellingham et Valverde, Vinicius Junior et Rodrygo se retrouvent dans leur position plus ou moins traditionnelle d’ailiers qui provoquent sur le côté. Ancelotti mise sur la capacité des deux brésiliens à faire des exploits individuels et leur demande de ne pas hésiter à partir en dribble. A partir de ce moment, Rodrygo et Vinicius Junior ont moins de consignes défensives. C’est à partir de là que le Real Madrid commence à faire des différences sur les côtés. On voit un peu plus Rodrygo même si ce n’est pas exceptionnel, mais surtout Vinicius Junior. Cependant le brésilien était déjà bien à gauche sur les phases offensives avant ça. Là encore, c’est un petit ajustement va changer la physionomie du match du brésilien.

Le numéro 7 du Real n’était pas forcément mauvais en première mi-temps, mais il a été bien pris. Vinicius Junior avait au marquage Ryerson et Sancho. En plus, Mats Hummels n’hésitait pas venir prêter main forte à ses deux coéquipiers. Vini se retrouve donc d’une certaine manière en 1V3. Une situation d’autant plus compliquée car Ferland Mendy ne lui proposait pas de dédoublement dans son dos. Pour remédier à cela, Carlo Ancelotti repositionne Eduardo Camavinga à gauche lorsque le Real a repris le contrôle. Le but, etre plus proche de Vinicius pour combiner (Image 3 et 4). On connait la relation technique entre les deux, qui s’est vu notamment quand le français a joué latéral gauche.

Avec ces deux réglages et d’autres facteurs, le Real a pu sortir la tête de l’eau pour remporter cette finale.