Les Nuggets sont champions NBA pour la première fois de leur histoire suite à leur succès (4-1) en Finales contre Heat Miami. Conduit par Nikola Jokic, Denver a réalisé une saison de bonne facture pour se hisser au sommet. La fin d’une longue série d’attente et une consécration qui semble être la première d’une autre série selon plusieurs observateurs.
C’est un événement historique, car les Denver Nuggets courent après cette qualification depuis longtemps. Très longtemps même puisque la franchise est arrivée en NBA en 1976/1977, au lendemain de la fusion avec l’ABA. Nikola Jokic et sa bande ont donc mis fin à 46 saisons d’attente avec la manière. Denver succède ainsi aux Golden State Warriors et rejoint le cercle restreint des champions NBA.
Un parcours de champion
Cet accomplissement des Nuggets vient couronner une saison quasi-parfaite, bouclée à la première place de la conférence Ouest, préalable à des play-offs où leur domination fut incontestable. Toute la saison durant, Denver n’a jamais fléchi le genou à domicile si ce n’est Miami qui l’a battu dans son antre dans le Game 2 de la finale. Autre fait d’arme, les Nuggets n’ont jamais été menés dans une série lors des play-offs. Que ce soit face à Minnesota au premier tour, à Phoenix au deuxième tour, à Los Angeles (Lakers) en finales de conférence et enfin face à Miami lors des “Finals”, personne ne leur a résisté. Un exploit, puisqu’à l’exception des Golden State Warriors en 2017, des Boston Celtics en 2008 et des Los Angeles Lakers en 2000, aucune équipe n’avait réussi à être sacrée championne en n’ayant jamais eu à rattraper un déficit sur une série au 21e siècle.
Pour cela, les Nuggets ont pu s’appuyer sur l’avantage du terrain acquis grâce à leur bilan lors de la saison régulière et sur une efficacité impressionnante à domicile, avec un seul match perdu sur 11 joués en phases finales dans le Colorado. Les Denver Nuggets sont bien au-dessus des autres équipes avec un Jokic, toujours dans les bons coups.
Nikola Jokic, une fine gâchette
Ultra-dominant, doté d’un QI basket exceptionnel, altruiste au possible, il a été étincelant tout au long de cette finale. Par conséquent, il a logiquement été MVP de la finale NBA. Déjà élu double MVP de la saison régulière en 2021 et 2022, Nikola Jokic a sorti le grand jeu pour mener son équipe au titre. Et, qu’importe au fond si sa campagne de Play-offs (30 points, 13 rebonds et quasiment dix passes), la première pour un joueur au sommet des meilleurs passeurs, rebondeurs et passeurs, n’est pas placée parmi les meilleures de l’histoire. Si un LeBron James ou un Kevin Durant l’avait réalisée, elle serait célébrée comme telle mais Nikola Jokic force à parler du collectif avant l’individuel. Et, c’est extrêmement salvateur dans une Ligue empoisonnée par les désirs de stars qui changent de maillot dès que le titre semble devoir échapper à leurs équipes. Surtout qu’il a été bien entouré, le Serbe s’est amusé à faire briller ses coéquipiers avec Jamal Murray et Michael Porter Jr. qui sont arrivés à maturité et confirment les espoirs placés en eux lors de leurs sélections.
Une dynastie en marche
Le premier titre des Denver Nuggets pourrait être le début d’une dynastie prometteuse. Malgré un début de match difficile, l’équipe a su se ressaisir pour écrire l’histoire en remportant leur premier championnat NBA. Avec des joueurs talentueux tels que Nikola Jokic, Jamal Murray et Aaron Gordon, les Nuggets possèdent une ossature solide qui pourrait s’inscrire dans la durée. Ce titre n’est peut-être que le premier d’une série de succès pour cette jeune équipe portée par Michael Malone. En poste dans les Rocheuses depuis 2015, Malone est passé par toutes les étapes de la construction d’un champion. Le palier suivant, établir une dynastie. Sous contrat jusqu’en 2025, Malone a de quoi dominer la NBA pendant deux, voire trois ou quatre années.
« Nous avons accompli quelque chose que cette franchise n’avait jamais fait auparavant. Mais, nous avons beaucoup de jeunes joueurs de talent dans ce vestiaire et je pense que nous venons de prouver à travers ces seize victoires en play-offs de quoi nous sommes capables sur la plus grande scène du monde. J’ai une nouvelle pour tout le monde. Nous n’en sommes pas satisfaits. Nous en voulons plus. Pat Riley a dit quelque chose il y a quelques années. J’avais pour habitude de l’écrire sur mon tableau quand j’étais Head Coach à Sacramento. Il parlait de l’évolution du jeu et de la façon dont vous passez de nul à ambitieux, d’ambitieux à gagnant, de gagnant à contender et de contender à champion. Et, la dernière étape après être champion, c’est de créer une dynastie » a déclaré l’entraîneur-chef de Denver tout en savourant son sacre.
En clair, ce sera désormais le titre ou rien pour Nikola Jokic et ses coéquipiers, et cette volonté ainsi que cette capacité à jouer le titre chaque année sont une manière d’imposer la franchise dans le paysage de la NBA, parmi les équipes les plus respectées et les plus renommées.
