Le ministère des sports du Bénin a accordé vendredi 18 mars 2022, des subventions aux clubs et fédérations sportives. Le football a été le plus impacté avec au total 664 millions de francs Cfa répartis entre les clubs de la Super Ligue Pro, la Ligue Pro Suite, la Ligue amateur et les D1 et D2 féminines. Les subventions ont été touchées certes, mais qu’en est-il de la suite ?
C’est un secret de polichinelle que le football béninois est miné par plusieurs maux. Entre arriérés de salaires, primes impayés et amateurisme de certains clubs, le football béninois peine à décoller.
En mars 2021, le gouvernement avait octroyé 471 millions aux clubs de football (les 50 millions accordés aux centres de formation ne sont pas pris en compte). Un an après, rien n’a changé. Des joueurs ont disputé la Ligue Pro sans salaires. Des clubs censés être professionnels continuent de se déplacer dans des Mini-bus pour défaut de bus propres au club.
Certains sont même incapables de créer une cellule de communication dynamique. Pire, d’autres vendent même des tickets archaïques aux spectateurs pour suivre les rencontres du championnat. Au vu de tout cela, l’on se demande alors à quoi ont servi les subventions.
Cette année, les fonds ont encore augmenté pour le football qui s’offre une nouvelle fois, la plus grosse part du gâteau. Il est grand temps que les habitudes changent. C’est inconcevable que dans un championnat dit professionnel, les joueurs soient obligés de boycotter les entrainements voire même, des matchs avant de toucher leurs salaires. Tous les clubs devraient avoir leur propre bus et se déplacer avec. Les béninois méritent d’acheter des tickets qui reflètent les affiches. Les joueuses du championnat féminin doivent être mieux habillées lors des rencontres.
Il est vrai que les subventions ne sont pas une obligation pour le gouvernement mais simplement une assistance. Toutefois, il est indispensable de mettre en place un suivi pour savoir où va l’argent dès que les clubs y touchent.
